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Des fourmis au Tchad
6 juillet 2010

Les cuisiniers en vacances...

6h, je n'ai plus sommeil... Tu m'étonnes ! Je n'ai pas envie de sortir de ma chambre... Enfin, pas de la concession en tous cas. Il a plu cette nuit et je sais ce que cela signifie... Pour l'instant, je suis zen, cool, détendue et relax, mais je sais aussi que ça ne va pas durer. Rien que l'idée de prendre ma voiture et de sortir me fait angoisser.

Je pensais déclarer forfait pour le bureau aujourd'hui en m'octroyant une journée OFF et à la maison. J'avais prévu le coup la veille en prenant mon ordi du bureau avec moi. Mon dernier essais pour aller mieux avant d'aller voir le médecin, c'était de m'hydrater (1,5L d'eau avec du sel, du sucre et du citron) et de dormir. Ca a marché. Je me sens déjà mieux. Du coup, j'ai traîné, fait passer le temps en travaillant avant de prendre mon courage à deux mains et d'affronter les flaques d'eau devant ma porte. Et bien, loupé ! J'ai réussi à m'embourber. Puis en donnant plein gaz, j'ai bougé de 2m sur la partie sèche, mais j'ai surtout atterri avec mon pneu avant gauche dans le trou que le voisin avait creusé cette nuit devant sa porte !! Godverdekkedenondedju !!! Pourquoi ils devaient absolument creuser un trou profond à cet endroit ??? La réponse : pour planter un arbre... Petite engueulade avec la voisine qui dit que je l'accuse de pleins de trucs. Bref, une conversation stérile qui ne mène à rien et est rempli de clichés. J'ai juste demandé pourquoi ils n'avaient pas bouché ce trou comme l'autre qu'ils creusaient hier. Là, elle est partie en vrille en disant que je l'accusais de m'être embourbée avec ma voiture (Euh, non, je n'ai jamais dit ça, j'ai fait ça toute seule...). Elle ne comprend pas pourquoi je dois passer de leur côté alors que la rue est assez large (Euh, de mon côté, il y a de l'eau, de la boue, des bricaillons sur lesquelles j'explose mes pneus, espace de manoeuvre, ...). Elle me dit que les soeurs mettent du remblais chaque année (je ne suis pas une soeur, ce n'est pas ma maison, je ne peux pas prendre cette décision de mettre ou non du remblais, pourquoi c'est toujours aux soeurs de payer ???). C'est à la Mairie de faire ça (Euh bein oui, mais la Mairie est incompétente et corrompue). Et blablabla et blablabla. Stérile, je vous dis.

Et voilà, je n'étais plus zen. Je n'ai même pas essayé de demander aux passants de m'aider, j'ai carrément appelé mon partenaire que j'ai rappelé 10 minutes plus tard pour lui dire que je n'avais plus besoin d'aide. Les passants m'ont finalement aidé. Ils devaient être au moins 30 autour de ma bagnole et tous espéraient que je leur donne qqch. JE FOUS LE CAMP D'ICI AVANT QUE JE N'EXPLOSE... NOUS NE SOMMES PAS DES POMPES A FRIC !!!

Tout le chemin vers le bureau a fait baisser la pression. Puis, j'ai retrouvé le sourire (amer) quand le Père S. m'a annoncé que dès demain, nous allions manger à Sabangali, dans la « résidence Paul Miki » chez les pères Jésuites. Raison : le cuisinier habituel de Arrupé étant parti en congé depuis le 1er, il y avait une remplaçante. Elle a tenu 1 semaine avant de dire « nourriture pour Nassara, trop compliquée et difficile »... Connaissant le personnage, je me l'imagine bien dire ça ! Un vrai bout de femme ! Mais bon, je change une fois de plus une chose qui commençait à devenir un semblant de stabilité...

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