Internet !!!!!!!!!!!!!

N’étant pas pressée de retourner à Maroua, j’ai squatté un peu plus à la Fondation. Une connexion Internet incroyable ! Cela m’a permis de mettre mon blog à jour jusqu’à début juin, trier mes 300 mails, répondre à certains, envoyer d’autres news et faire qqs autres bricoles. Que du bonheur ! Et non, je ne risque pas de mettre un pied du côté du Darfour et la zone à risque, je vous rassure !

Puis vu l’heure tardive, je me suis retrouvée à manger là à midi. C’est bien cool comme ambiance. Même si c’est tenu par des religieux, on n’en ressent rien du tout. La sœur ne souhaite d’ailleurs pas qu’on l’interpelle par « ma sœur », mais bien par son prénom. Le seul hic à la Fondation, c’est le manque de contact avec l’extérieur et les locaux des alentours. On peut très bien passer une super coopée là-bas en vivant en autarcie.

L’aprèm… je me lance dans le folko : aller jusqu’au goudron et héler un bus de voyage pour retourner à Maroua. Je me suis avancée d’1km au moins en plein soleil pour m’arrêter à l’ombre d’un arbre. Ca ne sert à rien de marcher finalement car si un bus s’arrête pour te prendre, que ce soit ici ou 2km plus loin, tu paieras le même prix. Je me suis arrêtée sous un arbre où attendais une maman et ses 2 enfants. Pendant 1h au moins, on a discuté de tout et de rien. On a aussi vu 4 bus passer sans pour autant qu’ils s’arrêtent car il n’y avait plus de place. Puis au final, c’est avec l’Italienne que je suis revenue à Maroua. Je ne voulais pas l’encombrer avec mon retour et l’attendre pendant 1h ou 2, mais vu qu’elle avait fini son boulot et qu’elle passait par là…

Au soir, avec G., on est allés au centre. Un autre volontaire DCC, T. organisait un pot pour son départ définitif en France. 3 Nasaras et 2 Camerounais. Pendant plus de 40 minutes, les 2 Camerounais ont discutaillé (la bière aidant à délier les langues) sur leur système politique, sur les politiciens, sur l’enseignement, la corruption, … c’était trop marrant car tout deux avaient un point de vue différent qui au final ne semblait pas si différent que ça. Ca hausse un peu le ton, ca défend son point de vue, ça écoute l’autre, ça fait une pause, … Puis ça te sort avec un accent « C’est comme ça que je te dis » par quoi l’autre répond « Moi aussi je te dis » ! Puis le 1^e redirige la conversation comme si on passait au chapitre suivant « bon, on a beaucoup parlé, mais maintenant, on fait comment ? » Et puis ça te sort des conclusions et des solutions plausibles pour finir par se serrer la main et terminer sa bière. C’était un vrai feuilleton télé !!

C’est là que je me suis rendue compte des différences possibles entre le Tchad et le Cameroun. C’est peut-être aussi parce qu’ici, on parle plus facilement le Français. Mais ils sont plus vifs et réactif dans la mesure où ils ont un point de vue et qu’ils veulent le défendre à tout point. Même s’il n’est pas correct, ils n’accepteront pas tout sans avoir intervenu un minimum. Trop souvent j’ai entendu à N’Djaména « michelké », c’est comme ça.