La moutarde me monte au nez petit à petit...

Cette nuit, j’ai été réveillée par des gouttes de pluies qui me tombaient sur le visage. Hop, je remballe ma moustiquaire, mon matelas et tout mon bardât et plante le tout à l'intérieur de ma chambre devant la porte moustiquaire. Comme ça, j'ai l'air qui circule et je ne suis pas mouillée par la pluie. Je ne peux vous dire si c'était une grosse drache ou un p'tit truc, je me suis rendormie aussi sec.

Je devais commencer par une 1e réunion à Atron avec les sœurs, l'entrepreneur G. et le Père S.. Manque de bol, j'ai du souscrire contre ma volonté à un abonnement au mécanicien de voiture... Ma titine ne démarre plus, une fois de plus. Le Père S. vient me chercher, le mécano passera dans la matinée. Résultat : 60.000FCFA (que je n'ai pas) pour une nouvelle batterie et 45min de retard à Atron. On met une plombe à faire le tour et à voir tous les détails et à écouter les conseils du Père S. puis, il part pour la Procure et moi, j'enchaîne avec la 2e réunion, celle du jeudi matin. La sœur S. a pensé aux sucreries. Quel bonheur ! Après ça, je passe au CAK avec l'entrepreneur pour régler les derniers petits détails de plomberie et d'évacuation d'eau qui ne veulent pas se terminer. J'espère un jour pouvoir écrire le mot FIN... C'est un autre entrepreneur qui s'est occupé du puisard et des chambres de visites. Un boulot merdique. Je lui ai déjà fait ouvrir le tout il y a deux semaines et selon lui, tout va bien... tu parles, ça n'a rien changé, les eaux des chiottes ne s'écoulent tjs pas !

L'entrepreneur G. a la gentillesse de me déposer à la Procure et j'en profite pour le payer pour la réfection des placards de la cuisine. La facture, l'Evêque va la recevoir. On va voir s'il sait tenir sa parole et me trouver l'argent pour la payer comme il me l'a promis... 'k geloof er niet veel van, maar bon, 'k zal wel zien als hij terugkomt ! Deux réfugiés Lybien ou Nigerian me demandent si je ne peux pas les aider pour je ne sais pas très bien quoi, bein non, je n'ai pas d'argent et pas le temps de discutailler. Le Père S. m'annonce que l'Evêque ne veut pas me voir à la Procure et que je n'ai qu'à aller loger au CAK... On se sent aimé, on se sent aimé. Nog een chance dat hij afwezig is, 'k zou hem uitkafferen voor zijn onnozole houding. Il sait qu'il a besoin d'une personne pour le poste que j'occupe, alors qu'il assume ! Je ne demande rien de plus qu'un logement et d'être nourrie ! Je m'en fous si je ne suis pas payée dans l'immédiat. Le CAK revient trop cher par mois, mais s'il souhaite ajouter des sceaux d'eau dans le bateau qui coule, c'est son affaire...

Tout ça fait qu'il est déjà midi passé et que je dois trouver un moyen de retourner à la maison. Je demande au chauffeur de la Procure. La sœur Cl. ne m'a pas attendue pour manger la boule... de toute façon, je suis tellement vénère que je n'en ai pas envie. Je me suis consolée avec les carottes râpées en entrée et le gâteau au chocolat qui me fait plus penser à du pain d'épice. Par contre, bonne nouvelle, le mécano I. m'a changé m'a batterie ! Ca fait du bien d'entendre à nouveau le bruit du moteur ! Pourvu que ça dure...