Oui, non, oui, non, oui, vous pouvez y aller mademoiselle !

J'ai rdv avec le Père A., un espagnol à la Paroisse Emmanuel à Habéna. Problème de claustra, de clocher et d'électricité. Le problème de claustra : cette église est énorme (plus de 2.000 personnes) et le mur du fond, celui derrière le podium l'est aussi. Au moment de la construction, un mur fermée, ils se sont vite rendu compte qu'à cause du vent, ça n'allait jamais tenir. Ils ont mi des claustra à la place pour faire passer l'air. Sauf que maintenant, vu que c'est mal orienté, les paroissiens ont le soleil en pleine figure pendant la messe... Le clocher : je ne sais pas qui a eu l'idée, mais elle n'était pas glorieuse... la cloche est haut perchée sur un mur solitaire, c'est très joli, mais inaccessible. Et vu que le câble qui sert à sonner la cloche est cassé, ils ne sonnent plus la cloche depuis des mois... L'électricité : la structure du toit doit être à plus de 6m de hauteur. Les spots ont été fixé dessus. Les ampoules ont sauté et donc... et donc... il faut trouver une solution à tout cela !

Pour changer, je passe par l'Avenue Charles de Gaulle pour aller à la Procure. Ne pas prendre tous les jours le même chemin, conseil 4.395 ! Manque de bol, y a un contrôle de flics (qui arrête tjs à la tête du client). Je n'y échappe pas cette fois-ci. 20 Bonnes minutes que ça a duré. Salutations obligatoires, rester calme est préférable, je montre tous les papiers qu'ils veulent et j'ai droit à deux amendes : une de 6.000FCFA pour conduite en tongues et une de 6.000FCFA pour le non-port de la ceinture. Ne pas rire... surtout, ne pas rire ! Je réponds que ça fait cher et demande un reçu. Oui oui, vous aurez un reçu ! Est-ce que je peux voir votre extincteur ? Mais oui bien sur, mais pour cela il faut que je sorte de la voiture car il est derrière le siège passager qui ne s'abaisse que en accédant par l'autre côté (là, y avait déjà trop de mots... il a compris ce que je disais quand j'ai ouvert la porte pour sortir). Je retrouve l'extincteur. Au lieu de regarder la date de péremption, il le secoue, entend du bruit et me dit que c'est bon. Ne pas rire non plus ! Pendant tout son manège, il est parti, revenu, parti, s'est occupé d'autres clients, revenu, fait papote avec des potes, parti avec mon permis voir ses collègues et puis est revenu vers moi et me disant « Aller, c'est bon, vous pouvez partir mademoiselle ». J'ai encore discuté 5 minutes avec lui, lui ai conseillé d'arrêter les gens qui roulent à contre-sens et ceux qui roulent la nuit sans phares allumés, qu'ils feraient fortune avec cela et en plus de manière légale ! Il m'a souri et m'a donné son numéro de téléphone au cas où j'ai un problème... Allez comprendre...

Après toutes ces émotions, j'ai oublié mon rendez-vous de 10h au CAK avec l'entrepreneur B. Le pauvre n'a pas osé m'appeler avant 10h40 ! Je file donc direction Kabalaye où je le retrouve, je me fonds en excuse et on va voir la soeur M. au Centre Emmanuel pour lui remettre les devis pour les devantures en pavés, en goudron, en dalettes et en béton. La balle est dans leur camps maintenant...

Je quitte un entrepreneur et un deuxième m'appelle. Il me demande où je suis et qu'il a une question pour le chantier de la Librairie La Source. Je lui dis « Magique, je suis là dans 30 secondes !). J'étais à 100m de là...   Avec tout ça, je vois l'heure avancer et avancer... Je dois passer à la base prendre mon badge avant midi... Il me reste 15 minutes, je tente le coup. Coup réussi ! Avec le Major, on se fixe rdv à 14h à l'entrée de la base. Il va m'introduire auprès du maître nageur, me montrer comment arriver à la piscine, etc. etc. Ca va être la course, mais je m'en fou !

13h, repas à Arrupe et 13h40, je suis repartie ! Et me voilà au bord de la piscine et même DANS la piscine ! Bon, après avoir englouti mon repas, n'ayant pas eu le temps de digérer, je n'ai fait que 20 minutes... après 7 mois d'absence dans les couloirs, je trouve que c'est déjà pas mal !

16h, tout le monde sort, on ferme boutique ! Je passe par la Procure pour me changer et retrouve les directeur de l'UNAD et du Service Voyage. On a discuté jusque 18h40 de plein de trucs. C'est marrant je trouve de se retrouver là comme ça, comme si on n'avait rien d'autre de mieux à faire...

19h, j'enchaîne avec le ciné au CCF. J'y retrouve JdD, un Tchadien, ancien employé à l'UNAD et seul qui a répondu présent à mon invite pour le film. « Le concert ». Pas mal comme film. Et en sortant, j'ai continué avec un coca bien frais au resto « Côté Jardin » avec un Burundais, un Camerounais et un Côte Ivoirien (c'est comme cela que ça se dit ??). J'ai accepté vu l'heure tardive et la direction opposée de mon lit pour 2 raisons : la 1e parce qu'on n'a qu'une vie et qu'elle est trop courte et qu'il faut en profiter. La 2e parce qu'au CCF, avec 3 expats Français, on voulait boire un verre, mais qu'ils n'y avait rien de frais. La patrone est partie en congé, du coup, la gestion du resto/bar laisse à désirer. Une des filles Française a fait un caca nerveux... Tout ça pour une bière qui n'est pas fraîche... Nous ne vivons décidément pas dans le même monde... (Même si je comprends qu'une bière pas fraîche est imbuvable !).

La nouvelle du jour : on a 5 locataires en moins... ils ont terminé dans un sac en plastic avec une pierre dans la rivière...