Une journée à pied.

J'allais être à la bourre pour le repas de midi à la maison. Puis m'installant dans ma voiture, je suis devenue toute calme, elle ne démarre plus, j'étais à la bourre pour le repas. C'est donc toute sereine, une bouteille d'eau à la main que j'ai fait une petite balade de 25 minutes à 13h sous les nuages jusqu'à la maison. Le mécano I. viendra la réparer demain matin.

Le hic, c'est que j'avais rdv au CAK avec deux filles volontaires du Cameroun qui terminent leur mission après 2 ans. En sortant de ma chambre, j'ai croisé O. chauffeur JRS en mobylette (son ancienne de quand il était étudiant, une vraie antiquité !). Je lui ai demandé si ça mob faisait aussi office de taxi... On ne sait jamais. Eh bien, pour chance : oui ! Mon beau casque rouge sur la tête, les fesses sur la tôle, le nez dans le dos d'O. qui fait 2m07, on se lance dans la circulation. En cours de route, il s'est arrêté car il a croisé son frère (encore un autre, il en a 26). Ce dernier nous a amenés en voiture jusqu'au CAK.

Je n'ai jamais trouvé les 2 volontaires DCC au CAK, par contre j'y ai croisé les parents de F. volontaire DCC de Bébédja. On ne s'était jamais vu, mais la 1e chose qu'ils m'ont dite en arrivant, c'était « Séverine ? ». Ils avaient entendu parler de moi lors de leur voyage dans le sud... Merci les filles de Bébédja ! J'ai donc passé l'aprèm tranquille sous la coursive du CAK à siroter mon coca avec eux et M. volontaire DCC de Mongo qui nous avait rejoint 1h plus tard. J'adore ces rencontres inattendues !

Pendant ma petite balade à pied de Kabalaye jusqu'à la maison, j'ai organisé la suite et fin de mon samedi. Idée de départ : un p'tit verre au Carnivore avec L. l'expat Camerounais et au lit. Rapport à la fin de la soirée : un verre rapide au Carnivore, puis un 2e verre chez un de ses amis Camerounais à Mardjan Daffack. On passe prendre les pizzas commandées Côté Jardin. On va les manger avec un 3e verre chez d'autres Camerounais. Avec tout ça, l'heure avait avancé jusqu'à 00h30, bonne heure pour sortir en boîte. Sauf que moi, je n'ai pas le budget pour aller au V.I.P. donc je suis rentrée. C'était une excuse bidon, j'étais un peu fatiguée en fait.

Une chose est certaine en tous cas : les Camerounais (que j'ai croisé jusqu'à présent) ne savent pas vivre sans leur luxe. Ne leur demander pas de vivre à la Tchadienne ! Impossible ! Les deux chez qui nous sommes passés, avaient un grand écran plat, du carrelage partout, un groupe électrogène qui fait tourner l'air co en permanence, .... C'est assez perturbant par moment de voir ça, enfin « dérangeant » serait plus approprié comme mot... Surtout quand l'un d'entre eux te sort que ça fait 3 ans qu'il vie ici et qu'à part le Carnivore, Côté Jardin, le Central et le Libanais, il n'a jamais mangé ailleurs et qu'il a rarement été plus loin que le quartier de Kabalaye... Un vrai expat cliché dans toute sa splendeur !