Lady Ponce.

Aujourd'hui, fut une journée bien rythmée et remplie. Travail au matin, repas à l'évêché à midi (l'Evêque était entouré de volontaires DCC, les autres étaient à l'autre table). Vers 15h, je suis passée prendre Bérenger, DCC d'Abéché à la maison pour rejoindre les expats Jen & Mat et Julie. Ensemble, on a fait littéralement le tour de la ville par ma faute pour aller au concert de Lady Ponce. J'ai bien ri n'empêche et ne me sens aucunement coupable. L'histoire est la suivante :

J'ai entendu dire « concert à 16h à l'hôtel Santana. » En allant mercredi sur un futur chantier à Am Toukoui à l'autre bout de la ville, on voit un panneau en face de l'hôtel Kempinski qui indique « Hôtel Santana » devant un autre grand bâtiment et des énormes tentes blanches montées pour une occasion particulière. Je me suis dit que c'était cool, que je connaissais le chemin du coup... Hmm... On s'arrête devant le dit grand bâtiment et on se retrouve devant je ne sais pas quel ministère. Ce n'est donc pas la bonne adresse... On vient de faire toute la rue des 40, on fait toute l'avenue Pompidou, on est à l'autre bout de la ville. Je sais où on est car j'y ai vécu pendant 1 mois et demi et que me suis garée à la pompe à essence pendant tout mon chantier du mur de clôture de Bout al Bagar. Au rond-point des Gazelles, ça fait tilt, l'hôtel Santana, c'est par là ! (Infos qui date du mois de février...). Effectivement, on s'engageant sur l'avenue Charles de Gaule, côté Am Toukoui – Atron I, on passe devant l'hôtel. Le hic, c'est qu'il n'y a personne de chez personne. J'appelle Ludovic, le Camerounais qui fait parti de l'organisation de l'événement. Il me dit que c'est à l'hôtel Sahara sur l'avenue Condol, près de l'hôtel Cosmos. Bon, je sais comment y arriver. On passe par les marais inondés, par le marché de Dembé, hop, on vire à gauche et on trouve l'hôtel Sahara ainsi que Ludovic. Je ne l'ai jamais vu aussi stressé... Il nous refile 2 tickets « couple » à 25.000FCFA pièce et moi, il me fera passer par la petite porte... hmmm... je le sens moyennement... mais bon, on va se la jouer à l'Africaine. Là, il nous sort que le concert à lieu à l'hôtel Santana, que l'on vient de quitter, et que c'est à 18h... Glups, déso les potes... mauvaise communication ! Bon, bein, un peu « forcés », on va se boire un p'tit verre en plein quartier. Puis vers 17h50, on se bouge pour retourner sur nos pas. A l'arrivée, y a tjs pas plus de monde que 2h plus tôt. On rentre, on nous guide vers les 1e tables qui ne sont pas réservées à des groupes ou des sociétés. Nous voilà assis à 5 dans l'arrière-cour d'un assez grand hôtel N'Djaménois. Personne ne nous a demandé nos pass ou tickets...

Echange d'sms avec Ludo « la star vient d'arriver ». Euh... elle n'était pas sensée être à N'Djam depuis 2 jours ? Bein non, problèmes d'avion pour elle et problèmes de douanes pour ses musiciens. C'est avec qqs heures de retard et de justesse qu'elle commence son concert et ce avec ses musiciens, mais sans ses choristes (qui seront ajoutés en play-back). Ludo s'est fait des cheveux blancs sur cet événement ! A 1h près, ils pensaient annuler le concert.

Le concert aura commencé à 20h45. Commençant par un premier groupe constitué uniquement d'hommes, suivi d'un 2e avec que des femmes et puis, enfin, Lady Ponce.

HALUCINANT ! Même en 30 ans d'entraînement, je n'arriverai JAMAIS à bouger mes fesses et mes hanches et tout mon corps comme les deux danseuses qui l'accompagnaient ! On était tous bouche bée. Petit à petit, le public à commencé à chauffer et à se lâcher. Puis, coutume africaine (ou Tchadienne), le public peut librement aller jusqu'à la scène, s'approcher de l'artiste (sans que 10 gars bodybuildé te sautent dessus violemment). Ils peuvent, et ne se gênent pas pour le faire, même prendre le micro des mains de la chanteuse et pousser la chansonnette à sa place ! Le tout en distribuant des billets de banque au-dessus de la tête d'un des membres du groupe. Je crois avoir vu mon salaire voler littéralement sur le podium ce soir... Bref, ce spectacle en toute sécurité, valait la peine d'être vu. On a bien fait de prendre notre mal en patience...