Et un d’arrêté, encore un !

Je me rends compte que ça fait quelques temps que je n’ai plus rien écrit. Hmmm… Ce n’est plus à du 200 à l’heure que je vie, mais à du 300 à l’heure. Vie privée, vie professionnelle, vie tchadienne, vie d’expate, … Tellement de changements qu’il m’est impossible de tout raconter. Je me limite qu’au niveau du travail :

1)        Bouta l’Bagar avec le logement des sœurs. On a ENFIN commencé le chantier !!! Amaai, accouchement difficile… L’introduction de la demande de permis de construire auprès de la mairie à suivi juste après le lancement, super logique hmm hmm. Il ne me reste plus qu’à recalculer toutes les quantités pour la construction en me basant sur l’étude de structure reçue tardivement, ensuite de demander l’accord de l’entrepreneur et le tout fixera définitivement le montant du chantier et puis on pourra SIGNER LE CONTRAT ! Avec ou sans la permission de la mairie… En gros, on aura fait toutes les étapes, mais dans le mauvais sens ! (Petit rappel, j’ai commencé à travailler sur ce projet en février 2010…)

2)        Am Toukoui avec le foyer séminaire pour les enfants. On a ENFIN commencé le chantier, aussi !! Là, la demande de permis de construire avait été introduite plus de 40 jours avant le lancement. Et vu qu’il n’y a pas eu d’objections, cela signifie que l’on le feu vert. L’entrepreneur et moi avons contrôlé ensemble les quantités et ses prix. Voilà donc un contrat d’environ 115.000Euros de signé ! (J’ai commencé à travailler sur ce projet en octobre 2010…)

3)        Kabalaye avec la réhabilitation du CARK (Centre de prothèse). Pfff… Faut s’accrocher. On était parti sur des travaux bien définis avec un montant bien défini. Puis au fil du temps, il y a eu des travaux en plus, puis en moins, puis d’autres modifiés, puis des lots entiers à facturer sur le compte de Diakonie (ONG Allemande), puis pour l’UNICEF s’ils donnent leur accord, puis pour le CICR en 2012. Un vrai capharnaüm ! Mais je crois avoir réussi à enfin y voir clair. Enfin, pour les 2 premières parties, il me reste à bien définir les 2 dernières !

4)        Béguinage avec ses WC sur fosse septique à l’école primaire. C’était un projet urgent, bien c’est devenu un chantier à l’arrêt ! La dernière facture de l’entrepreneur a été payé d’1/4 avec comme commentaire « pour la suite, il faudra attendre, désolé… Et si tu veux arrêter le chantier, tu peux ». Sachant qu’une de mes conditions de prolongation était d’arrêter dans l’immédiat un chantier si je voyais que financièrement cela ne suivait pas, bien voilà, je n’aurai même pas du attendre janvier !

5)        Béguinage avec le suivi de la construction de l’école. C’est bien simple, je ne le suis pas vraiment. Je suis sensée participer aux réunions en tant qu’observatrice du diocèse et ni l’entrepreneur ni l’architecte ni l’ingénieur ont réussi à répondre à mes appels et à mes sms pour me dire quand auront lieux les réunions. Je pense qu’il n’y en a même pas en fait. C’est un chantier forfaitaire, financé par la 1^er dame, donc le chef de chantier (qui est occasionnellement sur le chantier et me fuit dans ce cas là) fait un peu comme bon lui semble.

6)        Bouta l’Bagar avec son mur de clôture. Chantier à l’arrêt par la justice depuis plus d’un an.

7)        Ardep Djoumal avec son mur de clôture. Chantier à l’arrêt par la justice depuis quelques mois. On a juste retiré le fil rasoir de 2 flans de mur car les 2 autres flans en avaient été dépouiés pendant la nuit…

8)        Paris-Congo avec son centre culturel. Chantier à l’arrêt par manque d’argent depuis un an. Mais cela n’a pas empêché l’entrepreneur de financer de sa poche l’étage du bâtiment (si j’avais su ça à l’époque… Ouh… j’aurais poussé une beuglante). Mais le pire, c’est que malgré sa facture non payée de plus de 23 millions de FCFA, il a encore été peindre toute la façade et l’intérieur du rez-de-chaussée. Pourquoi ? La communauté de religieux avait reçu des bailleurs les fonds pour construire les fondations et le rez. Et vu qu’elle a utilisé l’argent pour autre chose, elle était dans la mouise quand aux justificatifs auprès des bailleurs, donc c’est l’entrepreneur qui a pris récemment à sa charge perso (encore) la peinture du rez… Roooooooooh, purée, j’ai égueulé l’entrepreneur en lui disant qu’il ne devait pas se laisser faire comme ça !!! Je suis furax ! Apprenez à respecter les budgets alloués et quant au montant mais aussi pour la destination. Après vous vous étonnez que tous les bailleurs se retirent les uns après les autres !

9)        Sabangali avec la maison des volontaires, cuisine, hangar … Il existe encore ce chantier ??? Gurus mafi = plus d’argent, donc on peut l’oublier, plus rien ne bougera ! Et dire qu’officiellement, je suis sensée vivre là…

10)     Les devis à gogo et chantiers qui pourraient s’en suivre. Je vous épargne la liste !

Vous voyez donc qu’avec tout cela, sachant que je suis sensée travailler que de 7 à 13h du lundi au samedi compris, tenant compte de ma voiture qui fait des siennes, des coupures d’électricité trop fréquentes et des pénuries de gasoil dans la capitale, je fais des journées de 10h par moments… Bien lessivée donc la Séverine et en manque de son plat pays ! Plus que 3 semaines…